lundi 25 juillet 2011

S.O.S DU MOUVEMENT CITOYEN POUR L’EXPULSION DE LA MAFIA DES ORDURES DE SINDIA: CET de Sindia : Paroles d’ordures et dolce vita au Sénégal


Sindia ne doit plus rimer avec Mafia ! L’article publié en date du 19 juillet 2011 par le quotidien ‘‘Enquête’’, annoncé à sa Une sous le titre ‘‘Projet du centre d’enfouissement de Sindia : La filière mafieuse des ordures, un gré à gré de 8 milliards’’, vient à son heure !

Nous avons souhaité réagir et agir, en tant que citoyens qui sommes qualifiés de ‘‘personnes affectées par le projet’’ (PAP), dans ce qui a fini de devenir un embrouillamini sans nom, à cause de la main très peu verte de l’opérateur de ce projet, la société TIRRENO AMBIENTE, un démembrement du groupement GTA ENVIRONNEMENT qui travaille sous la houlette de l’Entente CADAK-CAR, Maître d’Ouvrage du CET de Sindia.
Ce dossier d’enquête fouillée réhabilite le combat de l’ombre que nous menons depuis des mois, pour faire respecter les lois de ce pays, le droit du travail et le respect de notre habitat, par cette société à laquelle nous avions accepté de prêter le bénéfice du doute et notre bonne foi en ses engagements, avant d’être désarçonnés, puis étonnés, et enfin dégoutés, devant la persistance de pratiques inqualifiables.
Nous tenons absolument à appuyer la démonstration du journal L’Enquête, ce que nous aurions été soupçonnés de ne faire que pour nos intérêts privés, si nous avions persisté à être les seuls à la dénoncer publiquement. Les accointances de cette société avec des démembrements de l’Etat comme l’APIX, l’entente CADAK-CAR et les autorités des Collectivités locales de Dakar, Rufisque, Sindia, Diass, nous empêchaient jusqu’ici de faire entendre haut fort notre voix.
A nouveau, nous voulons faire valoir, devant les Sénégalais, nos arguments contre ce projet, présenté au départ comme ‘‘hautement patriotique’’, ce qui s’est avéré totalement faux. Les intérêts moraux et matériels des personnes affectées par le projet sont bafoués. Les préoccupations pour la santé et le droit des populations à un environnement sain sont traitées comme quantité négligeable, par des Italiens qui disent ‘‘Va bene !’’, c’est-à-dire ‘‘grawoul’’, devant toute situation qui requiert pourtant un traitement urgent.
Nous en appelons à ce que continue la mobilisation citoyenne de nos compatriotes, et en particulier les populations de Diass et de Sindia, devant le grave danger environnemental et sanitaire que comporte le projet, en raison des pratiques peu orthodoxes de TIRRENO AMBIENTE, en Italie comme au Sénégal. Les révélations du quotidien L’Enquête, corroborées par des articles en ligne de plusieurs journaux italiens, le démontrent de manière irréfutable. Nous informons aussi l’opinion publique que des menaces concrètes et des intimidations intempestives ont été manifestées à l’encontre de plusieurs « employés », « collaborateurs externes » et « partenaires » de ladite structure.
Nous manifestons tout notre soutien et notre engagement, aux côtés des populations de Sindia et Diass, qui ont été sollicitées pour accepter ce projet, sur la base d’informations qui se sont avérées totalement erronées, alors qu’il avait pourtant été refusé en 2005.
Où sont les prétendues garanties environnementales, quand on sait maintenant que l’un des membres de la société TIRRENO AMBIENTE a été récemment en prise avec la justice sicilienne (Italie) sur fond de trafic d’ordures non ménagères, qui étaient traitées par cette société à l’insu de tout le monde et au mépris de toutes normes?
Quelles sont ces autorités qui dûment informées de la situation qui prévaut, laissent pourrir la situation et les personnes affectées par ce projet (PAP) ? Y a-t-il encore une autorité morale quand on sait que la maison-mère de GTA en Italie, qui a préfinancé ce projet à hauteur de 700 000 euros, vient de décider de porter plainte contre la filiale sénégalaise TIRRENO AMBIENTE, en raison de l’absence de résultats tangibles depuis plusieurs mois, alors même que les sommes avancées sont aujourd’hui évaporées ?
Où est l’intégrité morale et la responsabilité sociale d’entreprise lorsque Mr Cheikh Tidiane Mbaye, Responsable des Affaires Juridiques et de la Communication (mélange des genres rarement vu entre deux fonctions antinomiques et non pas complémentaires) s’érige en contremaître des plantations d’esclaves et finit par être à l’origine de tous les malheurs des employés locaux, experts et partenaires dont les droits ont été bafoués, voire tout simplement niés, en l’absence d’un enregistrement des contrats à l’inspection du travail, comme cela se devrait pour toute entreprise qui se respecte, surtout lorsqu’elle est exonérée de payer des impôts à notre Trésor public ?
Que dire de l’insolvabilité organisée de TIRRENO AMBIENTE au Sénégal, qui se distingue dans l’errance de banque en banque et qui a trouvé actuellement refuge à la BIS ? Dieu merci, il y a des banques comme la SGBS, qui ont su se débarrasser à temps de ce client douteux.
Comment accepter que cette société soit exonérée de la TVA, alors qu’elle ne respecte ni le cahier des charges du projet et encore moins la règlementation en vigueur en essayant de faire entrer sur le territoire des containers qui n’ont rien à voir avec l’activité exercée par l’entreprise, à savoir un container de pneus échoué au port de Dakar qui, aux dernières nouvelles, chercher preneur pour le compte de privés ?
Le détournement d’objet social et l’abus de biens sociaux est avéré et consommé. Devant cette situation contre laquelle nous n’avons eu de cesse de nous émouvoir et de nous insurger, comment les travailleurs de cette société peuvent-ils continuer à accepter d’être insultés par l’administrateur principal de la société TIRRENO AMBIENTE, Mr Gianni Giacone, qui s’est laissé aller à les qualifier publiquement de « Sénégalais de merde » ?
Les propos nauséabonds de Mr Giacone rentrent dans le droit fil justement de cette « merda » d’ici et peut-être d’importation, qui enrichit l’entreprise et participe exclusivement à entretenir la dolce vita en famille de plusieurs membres et expatriés de l’entreprise.
Prétextant des problèmes de santé, ce même administrateur, tel un Jules César rendu fou devant Rome en flammes, vient souverainement de décider de confier les rênes de ce partenariat public-privé à un gamin qui se trouve être son fils Gabriel, qu’il laisse en héritage à ses employés, pour gérer un projet de plus de plusieurs dizaines de milliards sur 5 ans ! Ce sera certainement là le seul acte de recyclage de ce projet très peu écologique, qui viole allègrement notre téranga et ajoute une couche supplémentaire à l’hérésie administrative dont GTA ENVIRONNEMENT a choisi de faire le lit de ses agissements !
Le Ministère de l’Environnement qui demande une taxe de 15 millions FCFA pour octroyer un permis d’exploitation à cette société GTA ENVIRONNEMENT, s’est-il donné les moyens, avant de donner quitus, de s’assurer que des ordures bactériologiques ne seront pas enfouies à Sindia ?
Aussi, par principe de précaution après que toutes les précautions aient été bafouées, nous demandons instamment que les populations, employés et partenaires du projet soient dûment informés de ce qu’est réellement la société TIRRENO AMBIENTE, Maître d’œuvre du CET.
Aussi et à titre de mesure conservatoire qui doit être prise d’extrême urgence, nous en appelons aux plus hautes autorités de l’Etat, afin qu’elles réagissent rapidement et fassent la lumière sur cette entreprise écran.
Aussi et enfin, est-il urgent que le Procureur de la République s’autosaisisse et actionne la DIC, pour faire en sorte que Monsieur Cheikh Tidiane Mbaye « Don Corleone des Tropiques», ancien de la société AMA Sénégal de triste mémoire dans la gestion des ordures, rende compte de ses menaces contre les travailleurs, tentatives de subornation des notables, intimidations et violations en flagrant délit continu contre les lois qui gouvernent notre pays.
En définitive, nous disons non à un prétendu CET, déguisement d’un dépotoir mortel et réceptacle d’abus et d’assauts contre des honnêtes citoyens sénégalais, dont le seul tort est d’avoir fini par croire sincèrement à ce projet. Les plus hautes autorités de l’Etat ont toutes été interpellées. Qu’elles prennent leurs responsabilités ! Le CET de Sindia est une bombe écologique à déflagration continue. Il est urgent de la désamorcer définitivement, avant l’explosion finale des populations de Sindia et de Diass.

Mouvement citoyen
Le 20 juillet 2011

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