mercredi 27 juillet 2011

Le Sénégal, un pays géré aujourd’hui par le mensonge, dans le mensonge et pour le mensonge par le régime libéral

« Les promesses non tenues sont autant de mensonges » [J. Gagnon] Extrait de "Les Murs de brique"


Il y a juste un an, jour pour jour, que j’avais publié ce texte, le 16 juillet 2010. La déclaration du 14 juillet 2011 de Me Wade le confirme à tous égards. En réalité c’est du «maa waxoon waxeet» avant l’heure. Le 14 juillet ne constitue que l’aveu.


Il est parfaitement dit et reconnu que Dieu déteste le mensonge et ceux qui en font usage aussi. Il en est de même aussi, que toutes les religions révélées répriment et condamnent les auteurs de mensonge ainsi que, tout ce qui s’obtient par lui. Enfin, tous les honnêtes gens de par le monde, ont horreur du mensonge. Mais hélas ! Notre pays lui, de par ses dirigeants actuels, semble s’installer dans le mensonge permanent, depuis l’alternance et ceci, comme mode de gestion. Le pouvoir en place en use sans état d’âme, comme une arme pour se délester des charges et obligations qui lui incombent.
Le malheur de l’alternance et par extrapolation de notre pays, c’est qu’elle a produit plus de faussaires, de corrupteurs, de pilleurs de ressources, etc…, que de gestionnaires crédibles, compétents et de probité morale incontestable, au service de la nation. Un pays qui se trouve entre les mains de gens qui ne savent que voler, organiser des scandales de tout genre, les uns plus graves que les autres, sans avoir nullement honte d’eux-mêmes ou de quoi que ce soit, ne saurait aller de l’avant, dans le sens du progrès dans aucun domaine. Et cette manie, de procéder par le mensonge éhonté, au maquillage systématique de la réalité des faits, peut certes retarder l’échéance de la manifestation de la vérité, mais ne les sauvera pas de la sanction populaire inéluctable, qu’ils méritent bien des Sénégalais.
Les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, meurtris et déçus, qui ont subi et même continuent de subir injustement, les affres du régime libéral de Me Wade, à qui, ils ont tout donné, et ont fait confiance comme il n’en a jamais été pour un homme politique sénégalais, ne reçoivent aujourd’hui en retour de lui, qu’humiliations et provocations. Cette ingratitude à l’endroit de tous ceux-là, qui lui ont apporté leur soutien sans réserve, malgré tous les griefs fondés et largement justifiés, qui étaient portés sur lui, ne pourrait passer à pertes et profits.
Me Wade, est cet homme dont les paroles prononcées, n’ont rien à voir avec la réalité du sujet concerné. Il est toujours dans ses discours, en déphasage avec l’objet en cause. C’est un homme confus qui peine à tenir un raisonnement logique et cohérent dans ses nombreuses déclarations brouillonnes, qu’il distille à travers le monde. D’ailleurs, ses partisans en sont si conscients voire convaincus, qu’ils tentent toujours vainement, à vouloir expliciter ses propos, dans le but de faire comprendre à son auditoire ou ses lecteurs, ce qu’il voulait dire réellement.
Mais toujours malheur à eux, car aussitôt ou bien le lendemain, il prend leur contrepied pour déclarer tout à fait, tout le contraire. La dernière en date est la volte-face à propos du poste de vice-premier ministre. Nous avons tous entendu, comment Bamba Ndiaye, son ministre porte-parole, s’est épanché comme à son habitude à travers les ondes de la RFM, le dimanche 11/07/2010, pour justifier l’opportunité et la nécessité de la création du poste, en évoquant un surcroît de travail et une surcharge de tâches à exécuter pour le Premier ministre. Alors, c’est le même jour que Me Wade a pris le décret de retirer du circuit, sans aucune explication, le projet de loi qui avait été déjà examiné et adopté par l’Assemblée nationale, et devrait l’être par le congrès le 13/07/2010. Ce genre de faits ou procédures, est récurrent chez Me Wade. C’est même une de ses méthodes finalement. Mais Bamba Ndiaye, est certainement cet homme, qui ne sait pas ce que veut dire la honte, malgré son fameux titre « d’islamologue », parce que, si la honte tuait, il ne devrait plus être en vie, car Me Wade l’humilie toujours.
Il ne me semble pas aujourd’hui, qu’il existerait dans notre pays, un seul Sénégalais ou même Etranger, honnête et de bonne foi, qui serait surpris par les dénégations ou les promesses non tenues de Me Wade. Par exemple, quand Me Wade nous déclare avec une vanité sans feinte : « je ne vous ai pas fait de promesses que je n’ai pas tenues depuis que je suis à la tête de ce pays. » n’est-ce pas gros ? Alors que, même nos enfants, âgés de 15 ans aujourd’hui, savent que ces allégations-là sont totalement fausses, à plus forte raison encore que d’autres, qui vivent au Sénégal depuis l’avènement de l’alternance. C’est en cela que Me Wade constitue un danger imminent pour l’avenir de notre pays, car finalement, les autres pourraient avoir tendance à identifier les Sénégalais à travers sa personne, ce qui serait naturellement, une erreur grave, malgré qu’il soit à la tête du pays en ce moment.
Notre pays, par ses dirigeants actuels, présente un visage peu honorable et qui fait de lui, un Etat de non droit où, les vices remplacent tout à fait les vertus.
Ainsi, nos dirigeants emploient malheureusement, tout ce qui est antivaleur à leur portée, rien que pour se maintenir au pouvoir à tout prix et le plus longtemps possible. Quand le mensonge ne leur suffit pas pour atteindre le but visé, ils usent alors de la corruption sous toutes ses formes, selon la nature du terrain et de l’élément en question. Dans les cas de résistances rencontrées, comme par exemple, ceux de Latif Coulibaly et Bara Tall, deux concitoyens, patriotes et exemplaires chacun dans son domaine, ils procèdent par la provocation, l’intimidation ou l’action judiciaire, pour parvenir à leurs tristes fins. Dans un tel régime, la vérité, la probité, le courage, la foi en Dieu seul, l’honnêteté, le patriotisme et tant d’autres valeurs, sont aux yeux des tenants du pouvoir, comme un affront ou lèse majesté. Ces parvenus accidentels, au pouvoir, ne tolèrent pas, qu’un citoyen puisse les résister, avec toute leur puissance de contrainte et de corruption dans tous les domaines dont ils disposent. À ne pas en douter, leur dessein caché, c’est de transformer notre peuple en un troupeau de moutons avec un seul berger, Me Wade, ou, des sujets du roi Wade, et non, de citoyens à part entière, libres dans la République du Sénégal, qui doit demeurer un Etat de droit, par la volonté de son peuple. C’est ce combat-là, que les citoyens patriotes et tous les démocrates, doivent mener avec détermination, pour que la République du Sénégal soit définitivement consacrée.
Le Sénégal sous Abdoulaye, est devenu ce pays où les voleurs, les criminels de tout ordre, les malfaiteurs et tous ces gens de morale douteuse, sont en liberté, et bénéficient d’une impunité presque totale. C’est dans ce pays-là, qu’un citoyen comme A. Latif Coulibaly, qui s’investit entièrement par patriotisme pour débusquer et traquer ceux qui pillent nos biens publics ou en usent sans droit, est traduit en justice sous le prétexte fallacieux de recel de documents administratifs, ou publication de fausses nouvelles. Ainsi, au lieu de recevoir les félicitations du gouvernement, pour avoir fait le travail d’investigation qui était le leur, non, on lui (le journaliste) reproche d’aller à la bonne source pour trouver l’information bétonnée et, de la porter à la connaissance du public. Au même moment, les auteurs du pillage de nos deniers publics se pavanent en toute liberté et même nous narguent parfois. Bara Tall est aussi dans le même cas. Pour avoir refusé de rentrer dans leurs combines et prédations, en surfacturant les marchés publics, pour voler son peuple, le pouvoir déclenche toute une batterie d’incriminations et de prétextes, pour l’inculper à tous les coûts. La route de Fatick-Kaolack, qui en était un cas, est en voie de s’écrouler comme un château de cartes.
Il est aujourd’hui indéniable, que c’est un véritable désastre, voire un calvaire, que de vivre sous un tel régime, et sous la direction d’un homme comme Abdoulaye Wade.
Pour vous édifier, faisons le rappel de quelques déclarations propres à Me Wade, attestant que l’homme ne s’entoure même pas de précautions élémentaires et préalables, avant de faire certaines promesses. Mais puisqu’il ne compte pas les tenir, alors, il se laisse aller sans retenue, et en fait à la pelle.
• Dans l’euphorie de la victoire du 19 mars 2000, il promettait du travail à tous les jeunes qui n’en avaient pas. Au résultat, il a récompensé les calots bleus et quelques transhumants, ce qui a poussé certains jeunes à emprunter les pirogues de la mort pour une émigration clandestine.
• Face aux inondations récurrentes, il promet en 2005 de régler définitivement ce problème, d’abord, en décidant de jumeler les élections législatives de 2006 et la présidentielle de 2007, dans le but de créer son fameux plan Jaxaay, en définitive, il reporte les législatives pour soi-disant, financer Jaxaay, mais nous sommes en 2010 et les inondations demeurent encore plus que jamais, avec les populations qui vivent dans ces eaux nauséabondes depuis lors. Et Jaxaay semble avoir du plomb dans les ailes, pour s’envoler.
• Ses propos sur le poste de vice-premier ministre réclamé à l’époque par Djibo Ka, lors de leurs négociations entre les deux tours, bourdonnent encore dans nos oreilles. Il disait ceci : « ….c’est un poste conflictuel que je ne peux pas créer….. » « ….il promettait aussi de former un gouvernement restreint de 20 à 21 membres au plus… ». Alors, nous sommes aujourd’hui témoins et constatons tous, qu’il est passé complètement de travers avec son gouvernement pléthorique d’une cinquantaine de ministres.
• À propos d’énergie, là aussi, il nous a livré plusieurs discours qui se pourchassaient et avaient tous sonné faux en fin de course. Il nous propose dans un premier temps de retourner tout bonnement à l’ère de la bougie pour quelque temps, ce qui selon lui, ne nous fera pas de mal. N’est-ce pas un Président anti- progrès ? Puis, il nous annonce pour 2006, la fin définitive du calvaire des délestages. Certains qui connaissent bien l’homme, avaient dit, attendez de voir avant d’y croire. Effectivement, ils avaient parfaitement raison, car ce ne fut que du vent. Comme il aime tant les médiats, il a profité de l’occasion de l’inauguration de la centrale électrique de Kahone en 2008, pour annoncer avec fanfaronnade à travers les ondes et les télévisions, l’arrivée d’autres centrales électriques et la fin des délestages au plus tard en 2009. Nous étions en 2008, et il déclarait péremptoirement ceci : « …toutes les centrales électriques que j’ai annoncées verront le jour avant la fin de mon mandat en 2012 » et il ajouta : « avant 2010, non seulement, nous n’aurons plus de déficit, mais nous aurons même un excédent d’énergie que nous pourrons vendre aux autres…. » Nous voici en 2010, le problème de l’électricité et de l’énergie en général, s’est empiré davantage. Et aucune perspective encourageante pour une sortie des ténèbres, dans lesquelles Me Wade et Samuel Sarr nous ont plongés –comme dit-il à propos de sa statue- ne pointe à l’horizon dans les meilleurs délais.
• Ce n’est pas tout ! Encore et toujours à l’Etranger, Me Wade déclare à Paris : « je vais offrir de l’énergie solaire et gratuite pour tout le continent» Et, il a fait rire sous cap en disant : « J’ai le montage financier mais que je ne révèle pas pour l’instant » Ceci, quand on sait que dans son propre pays, aucune expérience concluante de grande envergure dans le domaine de l’énergie solaire, n’a été notée. Et, qu’au même moment, son pays est plongé dans les ténèbres depuis plus de 10 ans, parce que justement, confronté à un déficit chronique de production d’énergie électrique. Il est sûr et voire certain, que dans son auditoire, en dehors de quelques chefs d’Etat africains naïfs, personne n’a accordé du crédit à un seul mot, d’une telle déclaration.
C’est le lieu, de remercier les radios et la presse privée libre de notre pays, sans qui, nous n’aurions pas eu droit au rappel de certains faits et éléments sonores, dont les auteurs ne souhaiteraient pas en entendre parler aujourd’hui. Une mention particulière à Ndèye Marième Ndiaye de Sud-Fm grâce à qui, nous avons pu réécouter les passages historiques, cités plus haut. Ces quelques exemples, parmi tant d’autres de Me Wade, suffisent pour montrer quelques-unes des facettes, les plus incommodantes de notre Président.
Les Sénégalais ont constaté avec une certaine amertume, que pour nos autorités, la Coupe du Monde vaut plus que la vie des populations sénégalaises toutes tendances confondues, car dès la fin de la compétition du Mondial, elles ont été, le soir même, replongées dans les délestages, ce qui veut dire, que les 21 milliards injectés à la Senelec, par le contribuable sénégalais, étaient strictement destinés aux amateurs et téléspectateurs de la Coupe du Monde, Afsud 2010. La preuve ! Depuis lors, tout le pays s’est retrouvé dans la pénurie d’électricité.
Toutes les manifestations de ces derniers jours, à propos des coupures d’électricité, des inondations, des revendications légitimes des travailleurs de tous les secteurs d’activité, le meurtre du jeune pêcheur de Soumbédioune, tué froidement, et tant d’autres revendications sociales largement justifiées, n’ont fait aucun effet chez Me Wade, qui reste toujours de marbre, avec son gouvernement. Mieux, il continue de plus bel, à s’occuper de sa réélection ou de sa succession dynastique pure et simple, par des combines loufoques.
Pour toutes ces raisons plus que valables, il nous appartient à nous tous, en tant que citoyens conscients de nos responsabilités, d’opter pour l’un des deux seuls camps, qui existent en ce moment dans notre pays. Celui du peuple qui comprend toutes les victimes de l’alternance dévoyée et l’autre, comprenant ceux qui soutiennent sous toutes les formes, le régime en place dans le mensonge, la corruption, le pillage systématique de nos ressources, la dégradation de nos valeurs et mœurs, la gestion gabégique et j’en passe. Cette situation grave de notre pays appelle de la part de tous ceux qui en sont conscients, que nous cessions d’être indifférents aux affaires publiques de notre pays, et que nous combattions sous toutes ses formes, l’individualisme et l’égoïsme petit-bourgeois, qui sont un frein évident, à un large rassemblement des forces vives et les pires ennemis de l’unité d’action à l’échelle nationale.
En tout état de cause, nous devons combattre Me Wade et son régime, avec toutes les armes à notre disposition, car l’homme ne nous fera pas de cadeau, et croyez-moi, il est prêt à exterminer tous les Sénégalais, au profit de la seule famille, Wade.


Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com

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